Dans la nuit de jeudi à vendredi, une « attaque massive » contre le réseau de trains à grande vitesse a affecté 800 000 voyageurs et devrait entraîner des perturbations jusqu’à la fin du week-end, selon le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou. La SNCF a « été victime cette nuit de plusieurs actes de malveillance concomitants touchant les LGV Atlantique, Nord et Est », a indiqué le groupe ferroviaire dans un communiqué, « des incendies volontaires ont notamment été déclenchés pour endommager (ses) installations ».
Dans leur rapport, les élus appelaient à « finaliser et tester les plans de transports des JOP, y compris en situation de crise, afin d’assurer le bon dimensionnement de leur sécurisation ». Lors d’un point presse, Jean-Pierre Farandou a précisé que des milliers de cheminots étaient mobilisés « pour réfléchir aux plans de transports compte tenu des dégradations enregistrées ». « L’idée, c’est quand même de faire circuler quelques trains et que tout ça aille le plus vite possible », a-t-il précisé.
Auditionné en mai dernier par la commission de l’aménagement du développement durable du Sénat, le PDG de la SNCF avait ciblé « les difficultés » liées au JO en Ile-de-France. « Pour la première fois dans la même journée, le Stade de France sera vidé et rempli deux fois. On ne l’a jamais fait […] On aura aussi beaucoup de gares près des épreuves qui seront beaucoup plus fréquentées que d’habitude. Le trafic va être multiplié par 10 avec des gares assez étroites », avait-il déclaré citant notamment les gares de la ligne du RER C. Jean-Pierre Farandou a indiqué que l’offre de trains et les personnels avaient été renforcés en Ile-de-France.
Les incendies volontaires ont touché des postes d’aiguillage à Courtalain (LGV Atlantique), Croisilles (LGV Nord) et Pagny-Sur-Moselle (LGV Est).
Les saboteurs « ont soulevé des plaques de différentes façons, avec du matériel quand même, on ne peut pas faire ça à la main. Et puis après, ils ont balancé un liquide inflammable sur les câbles », a indiqué à l’AFP le maire de Croisilles (Pas-de-Calais), Gérard Dué.
Un acte de malveillance a en revanche été déjoué sur la LGV Sud-Est, à Vergigny (Yonne), par des cheminots qui menaient des opérations d’entretien pendant la nuit, a indiqué le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou.
Le parquet de Paris s’est saisi de l’enquête pour détérioration de bien de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation, atteintes à un système de traitement automatisé de données en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre ces crimes et délits.