Après de très longues heures d’attente, le chef de l’État vient de nommer François Bayrou au poste de Premier ministre.
« Le président de la République a nommé M. François Bayrou Premier ministre, et l’a chargé de former un gouvernement », selon un communiqué de l’Elysée. Le patron du MoDem, premier allié du chef de l’Etat et figure du centre, aura la lourde tâche de former un gouvernement susceptible de survivre à la menace de censure d’une Assemblée nationale sans bloc majoritaire, et de faire adopter un budget dont la France est pour l’instant privée pour 2025.
« Il n’y aura pas de censure a priori », assure Jordan Bardella, le président du Rassemblement National. De son côté, Mathilde Panot, chef de file LFI annonce que La France Insoumise votera la censure du nouveau Premier ministre.
Pour le député macroniste, « la question prioritaire est de trouver un accord a minima avec notamment le Parti socialiste pour donner de la stabilité au prochain gouvernement ». Le député de Gironde ne veut plus dépendre du RN qui est à l’origine de la chute du gouvernement de Michel Barnier. « Ce sont des adversaires politiques. On ne partage pas leur vision, on ne partage pas leur projet et donc on ne négocie pas avec eux. Je ne souhaite pas que le prochain gouvernement soit dans une situation où il dépende du bon vouloir du Rassemblement national », explique Thomas Cazenave.
D’où l’urgence de trouver un accord avec le parti d’Olivier Faure. « Le Parti socialiste a une responsabilité très importante dans le moment », estime l’ancien ministre macroniste des Comptes publics. « On a élargi avec la droite républicaine et maintenant il faut pouvoir discuter avec la gauche pour donner de la stabilité » au pays, ajoute-t-il. Il n’y a « pas de majorité pour faire des économies » à l’Assemblée nationale. « ll faut pouvoir engager un travail, y compris avec la gauche, en disant, est-ce qu’on peut trouver ensemble des consensus ? Est-ce qu’on peut faire un peu d’économies ? », plaide-t-il.