
La récente escalade des tensions commerciales initiée par le président Donald Trump, imposant des droits de douane de 25 % sur les produits en provenance du Canada et du Mexique, ainsi qu’une hausse de 10 % sur les biens chinois, a provoqué des réactions immédiates de ces nations. Le Canada a annoncé des mesures de rétorsion similaires, imposant des droits de douane de 25 % sur des produits américains pour un total de 155 milliards de dollars canadiens.
Face à cette guerre commerciale entre les États-Unis et ses partenaires, l’Afrique se trouve dans une position délicate. Historiquement, le continent n’a pas été une priorité pour l’administration Trump, comme en témoigne l’absence de politique africaine concrète lors de son premier mandat.
Cependant, cette situation offre à l’Afrique une opportunité de redéfinir ses partenariats économiques. Avec les tensions croissantes entre les grandes puissances, les pays africains pourraient renforcer leur coopération intra-continentale, notamment à travers la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), afin de réduire leur dépendance vis-à-vis des acteurs extérieurs.
De plus, l’Afrique pourrait diversifier ses partenariats en se tournant vers d’autres économies émergentes ou en renforçant ses relations avec des nations européennes, tout en veillant à protéger ses intérêts face aux rivalités des grandes puissances.
En conclusion, bien que l’Afrique ne soit pas directement impliquée dans cette guerre commerciale, elle doit adopter une position stratégique proactive pour tirer parti des réajustements économiques mondiaux et renforcer sa souveraineté économique.
BADIROU LE PANAFRICAIN