Pour la première fois, les Houthis, des rebelles yéménites, ont tiré un drone qui a explosé au centre de Tel Aviv, faisant un mort et cinq blessés. L’armée israélienne a reconnu qu’une « erreur humaine » avait empêché l’interception de l’engin.
Pris totalement par surprise, Tel Aviv s’est retrouvé sur le front . Vendredi vers 03 h 15 du matin, un énorme boom s’est produit au centre de la ville à quelques centaines de mètres des bâtiments du consulat des Etats-Unis. L’engin a frappé de plein fouet un bâtiment. Un des habitants, un homme de 50 ans qui dormait dans son lit, a été tué par des éclats, tandis que cinq autres personnes étaient blessées. Le moteur du drone a été retrouvé au beau milieu d’un appartement. Les vitres des immeubles aux alentours ont volé en éclats dans un rayon de deux cents mètres à la suite de la déflagration.
Plus étonnant : aucune sirène n’a retenti, si bien qu’aucun habitant du quartier visé n’est descendu dans les abris. L’armée israélienne a immédiatement plaidé coupable. Selon les militaires le drone avait été repéré. Mais les responsables de la défense aérienne ont mal interprété l’information en estimant qu’il s’agissait d’un engin ne présentant aucun danger, si bien les systèmes d’interception, telles les batteries de « Dôme de Fer », n’ont pas été utilisés. Selon la radio de l’armée, il est possible que le drone ait été confondu avec un oiseau.
Un porte-parole militaire des Houthis a, en effet, proclamé que son organisation continuerait à s’attaquer à « Jaffa », c’est-à-dire Tel Aviv, la capitale économique d’Israël et siège du ministère de la Défense. « Jaffa restera une zone non sûre et sera notre cible principale », a-t-il prévenu. Ce mouvement s’est également vanté d’utiliser des drones surnommés eux aussi « Jaffa » qui seraient « indétectables », une affirmation, qui a toutefois laissé sceptiques les commentateurs militaires.
« C’est un événement qui n’aurait pas dû se produire et l’armée de l’air en assume l’entière responsabilité », a affirmé un communiqué de Tsahal. L’échec est d’autant plus patent que pour franchir les quelque 2.100 km séparant le territoire du Yémen d’Israël, les drones doivent voler une vingtaine d’heures, ce qui laisse tout le temps nécessaire pour les repérer, comme cela avait été le cas le 14 avril lorsque 99 % des 350 missiles et drones tirés par l’Iran vers Israël avaient été abattus en vol. Pour éviter une nouvelle attaque au coeur d’Israël, l’aviation a renforcé ses patrouilles afin d’être prête à détruire des drones, tandis que Ron Huldaï, le maire de Tel Aviv, a annoncé que ses services avaient été placés « en situation d’urgence renforcée ».
Un porte-parole militaire des Houthis a, en effet, proclamé que son organisation continuerait à s’attaquer à « Jaffa », c’est-à-dire Tel Aviv, la capitale économique d’Israël et siège du ministère de la Défense. « Jaffa restera une zone non sûre et sera notre cible principale », a-t-il prévenu. Ce mouvement s’est également vanté d’utiliser des drones surnommés eux aussi « Jaffa » qui seraient « indétectables », une affirmation, qui a toutefois laissé sceptiques les commentateurs militaires.
sources: lesechos