Le Chef de l’Etat turc s’est exprimé depuis la région d’Izmir, dans l’ouest du pays, qui accueille l’exercice militaire Efes-2024.
Erdogan, concernant cet exercice, a voulu assurer « qu’il ne vise aucun pays, mais qu’il est basé sur le maintien de la paix ».
« Nous avons l’occasion d’utiliser les nouveaux systèmes nationaux qui sont entrés dans l’inventaire lors de l’exercice Efes-2024 », a-t-il ajouté, précisant que 33 nouveaux systèmes seront testés pour la première fois.
Le président s’est par ailleurs félicité de la croissance de l’industrie de défense turque.
« L’année dernière, nous avons atteint 5,5 milliards de dollars d’exportations dans ce secteur avec 230 types de produits envoyés à 185 pays et nous avons signé de nouveaux contrats d’une valeur de 10,24 milliards de dollars », a-t-il déclaré.
Erdogan a également souligné que la Türkiye menait une diplomatie intense.
« Nous avons pris de nombreuses mesures importantes (en matière de diplomatie) pour accroître le nombre de nos amis. J’espère que nous continuerons sur cette voie avec de nouvelles initiatives », a-t-il dit.
Le président turc a également évoqué la présence du groupe terroriste PKK dans le nord de la Syrie et de l’Irak.
« La Türkiye ne permettra jamais à l’organisation séparatiste (PKK) d’établir un État terroriste dans le nord de la Syrie et de l’Irak, juste au-delà de ses frontières méridionales », a-t-il assuré.
Et d’ajouter qu’Ankara « surveillait de près » les « actions agressives du PKK contre l’intégrité territoriale de la Türkiye et de la Syrie sous le prétexte d’un vote populaire ».
Le dirigeant turc a ensuite évoqué l’agression israélienne en cours à Gaza, reprochant au gouvernement du premier ministre israélien Benjamin Netanyahu l’attaque d’un camp de réfugiés dimanche dernier à Rafah, qui a tué au moins 45 personnes, pour la plupart des femmes et des enfants.
« C’est la fin de l’humanité, il n’y a aucune justification à une telle brutalité », a-t-il lancé.
Et de conclure: « Tuer plus de 36 mille personnes, en blesser plus de 80 mille, bombarder sur ceux qui attendent un colis alimentaire, ce n’est pas une guerre, mais un génocide ».